Débusquer l’essentiel dans le chaos : mes outils pour y voir clair
Il y a tant de choses qu’on croit indispensables… jusqu’à ce qu’on apprenne à écouter ce qui nous nourrit vraiment. Voici les trois questions qui m’aident à faire le tri.
Cet article est le prolongement de la page « Baluchon » du site.
Si tu ne l’as pas encore lue, je t’invite à y jeter un œil. Sinon, tu risques de me regarder avec des points d’interrogation dans les yeux d’ici quelques lignes…
Quand je parle de « baluchon », je parle de ces choses qui m’accompagnent partout.
Ce ne sont ni des objets magiques, ni des routines parfaites, mais plutôt des boussoles intérieures.
Dans la tempête, elles m’aident à tenir le cap.
Quand il pleut sur mes pensées, elles me gardent les pieds au sec et le cœur au chaud.
Et quand tout va bien, elles ajoutent ce petit pétillement qui donne encore plus d’éclat au quotidien.
Ces compagnons essentiels se cachent souvent sous le bazar des injonctions et des habitudes.
Il m’a d’ailleurs fallu longtemps pour apprendre à les reconnaître.
Du coup, j’ai pris l’habitude de me poser trois questions avant d’adopter un nouveau hobby.
On pourrait dire que ce sont mes filtres de lucidité.
1. Est-ce que ça me nourrit, ou est-ce que ça me draine ?
Cette question-là, c’est ma préférée… et aussi ma plus redoutée.
Souvent, si je dois me la poser, c’est que je connais déjà la réponse.
Il y a cette petite voix — discrète mais honnête — qui sait.
Elle me souffle que faire du skate-board avec une cheville en vrac, c’est peut-être pas une brillante idée.
Elle me rappelle que « donner le meilleur de soi » ne veut pas dire « se presser comme un citron ».
Parfois, le mieux, c’est juste… s’arrêter. Respirer. Laisser l’orage passer.
2. Est-ce que je peux m’en passer plus d’une semaine ?
Si une activité passe la première question, je lui fais passer le test du vide.
Je l’enlève de mon quotidien, et j’observe.
Est-ce que ça me manque, ou est-ce que je respire mieux sans ?
C’est ce que j’ai fait avec le dessin.
J’avais toujours cru que c’était moi.
Mais après une pause — une semaine, un mois, six — j’ai découvert que je dessinais pour les autres, pas pour moi.
Et quand l’envie est revenue, c’était pour faire des petits croquis au bic dans les marges de mon carnet.
Léger. Vrai. Pour moi.
3. Est-ce que ça me donne un sentiment de complétude ?
Il y a des choses qui nous offrent ce que j’appelle l’effet coucher de soleil.
Pas besoin d’être à la mer.
Juste cette sensation : le temps s’arrête, tout est là.
On est entier.
Certaines activités nous offrent ça.
Elles ne font pas de bruit, elles ne crient pas qu’elles sont utiles.
Mais elles remplissent doucement les fissures.
Composer son baluchon, ce n’est pas remplir un sac.
C’est apprendre à voyager léger, avec ce qui compte.
C’est se rappeler qu’on n’est pas obligé de s’user pour avancer.
Qu’on peut choisir, chaque jour, de mettre dans notre vie ce qui nous rend un peu plus vivants.